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28 septembre 2005

Poste de police  PRISONS?

Académie de GUSH ETZYON :

Ce poste de police a une triste réputation , il s'est fait connaître Par les mauvais traitements et tortures que les policiers font subir aux mineurs palestiniens. Voici quelques témoignages de candidats ayant transité par cet établissement :

- Cas de Ibrahim ZA?UL 16 ans :
Ils m'ont emmené dans une autre pièce. A l'intérieur, il y avait un officier qui s'est identifié sous le nom de "Ayub." Il a dit qu'il était une personne sans pitié prête à me tuer si je ne lui donnais pas le nom des jeunes qui lancent des pierres. Une autre personne a ouvert la porte et a dit en Arabe que "Ahmad 'Aref SABATIN est mort pendant l'interrogation". L'officier s'est tourné vers moi et a dit: "Qu'est-ce que nous allons faire avec le corps de Ahmad SABATIN qu'est-ce tu en dis Ibrahim, qu'est-ce que tu en penses? Est-ce que tu veux échanger ta place avec Ahmad?" J'avais les yeux bandés. L'interrogateur a dit qu'il allait m'électrocuter et que j'allais mourir comme Ahmad . J'ai senti deux fils métalliques qui me touchaient, mais il ne s'est rien passé ? J'ai été emmené dans la pièce où Ahmad Sabatin se trouvait. Les interrogateurs l'ont battu devant moi. Ahmad a commencé à pleurer et crier du plus fort qu'il pouvait. Je leur ai demandé d'arrêter parce que Ahmad n'avait pas lancé de pierres, et je leur ai dit que j'étais prêt à avouer que j'avais lancé des pierres..

- Cas de Ismail SABATIN 17 ans :
Les interrogateurs m'ont ordonné de me mettre dans une position telle que j'avais les jambes en l'air et la tête en bas, tout en étant appuyé contre le mur. Ils ont quitté la pièce et m'ont ordonné de rester ainsi jusqu'à leur retour. Plus tard, ils m'ont mis debout sur une chaise et m'ont demandé d'attraper un tuyau qui était attaché au mur. Ils ont alors enlevé la chaise en dessous de moi, et m'ont laissé pendu en l'air, avec mes mains menottées accrochées au tuyau, avec tout le poids de mon corps, pendu en l'air, qui tordait mes mains vers l'intérieur. Ils ont quitté la pièce.

- Cas de Sultan MAHDI 15 ans :
Les soldats m'ont emmené dans une pièce et m'ont assis sur une chaise. L'un d'entre eux m'a enlevé les menottes, et a attaché mes mains et mes pieds aux pieds de la chaise. ... Ils m'ont demandé si j'avais lancé des pierres vers les véhicules de l'armée sur la grande route. D'abord, j'ai nié l'avoir fait. Mais deux ou trois d'entre eux ont commencé à me frapper à la figure et à la tête. L'interrogation s'est prolongée à peu près cinq heures. ? A la fin, ils m'ont emmené aux toilettes à côté de la salle d'interrogation. L'un des interrogateurs m'a pris par les cheveux et a mis ma tête dans la cuvette du WC. J'étais terrorisé. Quand ils m'ont ramené à la salle d'interrogation, j'ai décidé d'avouer. Je leur ai dit que j'avais jeté cinq pierres vers la voiture d'un colon. Ils ont rédigé un témoignage détaillé et m'ont forcé à le signer.

- Cas de Muhammad SABATIN 14 ANS :
Quatre policiers m'ont pris, m'ont fouillé, m'ont battu devant mes parents, puis leur ont ordonné de sortir immédiatement. Un homme fort, de couleur de peau foncée, de taille moyenne, qui était habillé en vêtements civils, est arrivé. Il m'a battu avec beaucoup de force, il m'a frappé pendant à peu près cinq minutes, et puis il m'a emmené dans une pièce où quatre policiers étaient assis. ... Deux des policiers ont attaché mes mains et mes pieds, m'ont bandé les yeux, et m'ont emmené dans une pièce que je ne pouvais voir. Chacun des quatre à son tour, ils m'ont battu pendant à peu près quatre heures. Ils m'ont frappé avec une matraque, ils ont cogné sur tout mon corps, et ils m'ont injurié en utilisant un langage ordurier.